30 juin 2009
Pour qui sonne le glas
Pour qui sonne le glas dans le soir imbécile
Dans la nuit qui s'installe alors que rien n'est fait
Qui donc a pu mourir alors que le temps file
Et que nous attendons, impassibles et niais?
Qui a osé choisir ce moment improbable
Cette heure au goût amer où mon corps irrité
Trépignant d'impatience et pourtant tout est stable
Rêvent d'un peu d'action sans trouver où frapper?
On ne me verra pas, plus tard, à la veillée
Je ne pleurerai pas ce lâche odieux, ce traître,
Fut-ce un noble vieillard, je ne pourrai l'admettre!
Voilà, on va savoir, j'entends dans l'escalier
Le pas du paternel qui entre et sa pâleur
Arrête mes soupirs insolents: "C'est ta sœur".
Publicité
Commentaires